Informations générales
Superficie : 18 576 km²
Statut : Collectivité française (collectivité sui generis) et Pays et territoire d'outre-mer de l’Union Européenne
Capitale : Nouméa
Monnaie : 119.3317 franc pacifique (XPF) = 1 €
Langue officielle : Français
Population :282 200 habitants (2018), densité : 649 pers. /km²
Age médian : 31 ans
IDH : 0.79 (51ème au rang mondial)
Données géographiques et environnementales
Situation géographique
La Nouvelle-Calédonie est un territoire français d’outre-mer situé dans le Pacifique-Sud, à 1 500 km à l’est de l’Australie et à 2 000 km au nord de la Nouvelle-Zélande. Elle est constituée d’une île principale, la Grande Terre, et de 3 îles, les Îles Loyauté, qui représentent une surface totale de 18 576 km². Sa zone économique exclusive couvre 1 450 000 km2. La Nouvelle-Calédonie constitue le troisième plus grand territoire du Pacifique. Située à 17 000 kilomètres de la France, elle fait partie de l’un des trois territoires français du Pacifique-Sud, avec la Polynésie française et Wallis-et-Futuna.
La Nouvelle-Calédonie abrite le plus grand lagon fermé du monde et 30% des récifs coralliens « pristines » de la planète. Son lagon est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2008. En 2015, le Territoire décide de créer la plus grande aire marine protégée de France et l’une des plus importantes au monde. Le Parc Naturel de la Mer de Corail, qui couvre l’ensemble de la zone économique exclusive de la Nouvelle-Calédonie, vise à protéger la biodiversité exceptionnelle dont elle regorge, tout en permettant un développement économique responsable et durable.
Faune et Flore
La Nouvelle-Calédonie possède une faune et une flore uniques au monde. Plus de 3 500 espèces de plantes ont été recensées ainsi que 4 300 animaux et 1 000 différents types de poissons. Riche d'un patrimoine naturel exceptionnel, la Nouvelle-Calédonie intéresse également les scientifiques. L'île est en effet un fragment de l'ancien continent Gondwana qui a dérivé il y a 250 millions d'années. Des espèces uniques qui existaient à cette époque ont pu être préservées.
Climat
Exposée aux alizés, la Nouvelle-Calédonie connaît un cli- mat tropical tempéré, qui alterne saison chaude et saison fraîche. Les températures maximales (au-delà des 30°C) sont enregistrées de décembre à février et les minimales (en dessous des 20°C) de juin à août.
La chaîne centrale, barrière montagneuse, sépare la côte ouest de la côte est et marque une différence nette de climat entre les deux côtes. L’Ouest, plutôt sec, est le domaine des savanes à niaoulis et des grandes exploitations de bétail.
L’est, plus humide et plus luxuriant, est composé de grandes forêts épaisses qui envahissent les pieds des montagnes et d’un littoral plus étroit. Le point culminant de l’île est le mont Panié (1 629 m).
Les infrastructures
Les infrastructures de communication
La Nouvelle-Calédonie dispose d’infrastructures de communication développées. Elle bénéficie d’un réseau routier de plus de 5 400 kms de routes. Le territoire est doté d’un aéroport international, qui représente l’une des plateformes les plus importantes du Pacifique insulaire, et de dix aérodromes domestiques. Le port autonome de Nouméa est le 1er dans l’Outre-Mer français en tonnes de marchandises, et le 9ème port français.
La Nouvelle-Calédonie offre une couverture mobile et un réseau numérique à très haut débit sur l’ensemble du territoire grâce au déploiement de la fibre optique. Un câble sous-marin relie déjà l’archipel à l’Australie et un second câble doit venir sécuriser le premier, permettant ainsi à la Nouvelle-Calédonie de devenir un hub au sein du pacifique insulaire.
Les infrastructures publiques
La Nouvelle-Calédonie bénéficie d’un niveau de développement de son administration comparable aux grands pays de la zone. Elle constitue la 4ème économie d’Océanie avec seulement 282 200 habitants.
En 2016, avec l’ouverture du Médipôle, le Territoire s’est doté d’un outil de santé de niveau international, incluant notamment un pôle de cancérologie reprenant les techniques de traitement de pointe développées en France métropolitaine. Deux autres projets d’envergure ont vu le jour en 2018, le Pôle hospitalier privé de Nouville (PHP) et le Centre hospitalier du Nord (CHN).
En outre, la Nouvelle-Calédonie dispose d’un niveau d’enseignement primaire, secondaire et supérieur diversifié, public et privé, de niveau comparable à celui des grands pays européens. Grâce à l’élargissement croissant des formations proposées, l’Université de Nouvelle-Calédonie accueille près de 30 % d’étudiants de plus qu’il y a dix ans. Le nombre d’inscrits en classes supérieures et préparatoires aux grandes écoles a, quant à lui, plus que doublé.
Enfin, le Territoire dispose d’un Centre IRD (Institut de Recherche pour le Développement), celui de Nouméa étant l’implantation principale dans l’outre-mer tropical français. Les recherches du centre sont focalisées sur l’environnement, les ressources et la santé. L’IRD de Nouvelle-Calédonie contribue par ailleurs au rayonnement du Territoire dans la région en assurant le lien avec les instituts basés à Fidji, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, au Vanuatu et Wallis-et-Futuna.
Le système institutionnel
La Nouvelle-Calédonie est une collectivité sui generis de la République Française qui trouve son fondement institutionnel dans l’Accord de Nouméa de 1998. Elle jouit d’une importante autonomie législative et administrative.
Les institutions
L’État est représenté par le haut-commissaire de la République, chargé des pouvoirs régaliens (défense, ordre public, justice, monnaie, affaires étrangères) et du contrôle budgétaire et de légalité sur les collectivités locales.
Les institutions locales comprennent le congrès, le gouvernement, les assemblées de provinces, le sénat coutumier, le conseil économique, social et environnemental, et les conseils coutumiers :
Le congrès est l’assemblée délibérante de la Nouvelle-Calédonie. Il est composé de 54 membres issus des assemblées de chaque province qui votent les délibérations et les lois du pays.
Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie est l’exécutif du territoire. Il est élu par le congrès. Il arrête les projets de délibérations et de lois du pays à soumettre au congrès.
C’est un gouvernement collégial au sein duquel sont proportionnellement représentés l’ensemble des groupes politiques du congrès.
Le sénat coutumier composé de 16 membres, représente les huit aires coutumières calédoniennes. Son avis doit être sollicité (obligatoirement ou facultativement selon les cas) lors de l’adoption de textes relatifs à l’identité kanake.
Les provinces Sud, Nord et îles Loyauté sont constituées d’une assemblée élue pour 5 ans par les citoyens. Elles disposent des compétences de droit commun.
Les principaux indicateurs économiques
INDICATEURS (année 2016) | NOUVELLE-CALEDONIE |
---|---|
PIB (en milliards USD) | 7, 6 |
PIB par habitant (en USD) | 31 180 |
Taux de croissance | 2,2 % |
Taux d’inflation | 0,7 % |
Recettes fiscales (en millions USD) | 1616,45 |
Coût de la protection sociale (en millions USD) | 862,90 |
Importations (en milliards USD) | 2,34 |
Principaux partenaires à l’import | France (27 %) - Chine (11%) - Australie (10%) |
Exportations (en milliards USD) | 1,24 |
Principaux partenaires à l’export | Chine (33%) - Corée du Sud (23%) - Taïwan (9,6%) |
La situation économique du pays
Sur la période 2002-2013, la croissance annuelle moyenne du PIB est estimée à 6,2 % en valeur nominale et à 3,5 % en valeur réelle (c’est-à-dire corrigée de l’évolution des prix), portée par la construction de deux usines de nickel de classe mondiale.
L’économie de la Nouvelle-Calédonie étant très dépendante des cours du nickel, le gouvernement a lancé en 2014 une politique de diversification de l’économie afin de favoriser la croissance, la compétitivité des entreprises et le développement de l’emploi sur le Territoire. De nombreuses politiques de soutien ont ainsi été initiées en faveur de l’innovation, l’export, l’agriculture, des énergies renouvelables et de l’industrie de transformation locale.
Le nickel
L’économie de la Nouvelle-Calédonie est fortement dépendante du secteur du nickel. Il représente environ 95 % des exportations en valeur, 20 % du PIB et 20 % des emplois (directs, indirects et induits). La Nouvelle-Calédonie concentre environ 25 % des ressources mondiales et 15 % des réserves. Trois unités métallurgiques de dimension mondiale (les 2 derniers projets ont nécessité plus de 7 milliards d’euros d’investissement chacun) détenues par des groupes internationaux (Vale, Eramet et Glencore) sont localisées sur l’île principale et une quatrième usine, détenue à 51% par des intérêts publics calédoniens, a été construite en Corée du Sud, en partenariat avec le groupe POSCO.
Une fois les capacités de production pleinement atteintes, ces unités, toutes alimentées par les gisements calédoniens, seront capables de produire plus de 200 000 tonnes de nickel contenu, soit 10 % de la consommation mondiale. En plus de cette production industrielle, les mineurs calédoniens exportent des minerais bruts de nickel vers le Japon et la Chine.
L’émergence des nouveaux sites industriels, tant en termes de capacité de production que de technologies déployées, est issue de la volonté de la Nouvelle-Calédonie d’accroître la part de valeur ajoutée dégagée localement par la filière et de favoriser le rééquilibrage économique entre les pro- vinces dans le cadre d’une vision à long terme.
Le tourisme
La Nouvelle-Calédonie bénéficie de richesses culturelles et de paysages diversifiés qui la différencient des autres îles du Pacifique. Avec une capitale aux allures de ville balnéaire française, elle incarne la « French Touch » du Pacifique, fusionnée aux cultures mélanésienne et océanienne. L’offre d’hébergements disponibles est diversifiée, allant de l’accueil en tribu aux hôtels cinq étoiles de marques internationales (Le Méridien, Sheraton, Hilton, etc.). La multitude d’activités terrestres et nautiques permet de cibler un large éventail de marchés de niche.
La Nouvelle-Calédonie attire chaque année plus de 115 000 touristes, un chiffre en constante augmentation, et, en 2016, plus de 500 000 croisiéristes, faisant du Territoire le second port de croisière français après Marseille. Fin 2016, le gouvernement et les provinces ont initié une nouvelle stratégie de développement touristique, privilégiant le développement d’un tourisme durable, encourageant la construction de nouveaux hôtels et renforçant la notoriété de la Nouvelle- Calédonie dans la région et auprès des nouveaux marchés émetteurs tels que la Chine.
Les objectifs de fréquentation fixés par la nouvelle stratégie s’élèvent à 200 000 touristes et plus d’un million de croisiéristes à l’horizon 2025.
Les relations extérieures
Conformément à son statut institutionnel et au principe de souveraineté partagée applicable, selon l’Accord de Nouméa, à l’exercice des relations internationales, la Nouvelle-Calédonie dispose d’importantes compétences en la matière.
La politique extérieure du gouvernement s’articule autour de trois axes :
Tout d’abord, le renforcement de son action multilatérale.
La Nouvelle-Calédonie est membre de nombreuses organisations régionales techniques. Elle accueille à Nouméa le siège de la Communauté du Pacifique (CPS), la principale de ces organisations.
En 2016, elle devenue membre à part entière du Forum des Iles du Pacifique, la plus grande organisation régionale politique, cette adhésion lui permettant de prendre pleinement part aux grandes décisions régionales. A cela s’ajoute l’adhésion récente de la Nouvelle-Calédonie à l’Organisation internationale de la francophonie et le pro- jet d’adhérer dès 2017 à l’UNESCO.
Le développement de ses relations bilatérales
Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie entretient des relations soutenues avec plusieurs de ses voisins, dont le Vanuatu, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Il a engagé depuis 2016, un ambitieux processus de renforcement de son dialogue politique avec ces pays. Des accords de coopération ont ainsi été conclus avec le Vanuatu et la Nouvelle-Zélande. Ils définissent les priorités de collaboration avec ces pays. Les prochains accords de ce type devraient être conclus d’ici à la fin de cette année avec l’Australie et les Iles Salomon.
Le développement d’une véritable diplomatie économique
L’intégration régionale de la Nouvelle- Calédonie s’appuie en grande partie, sur le rayonne- ment international de son économie. Le Plan d’orientation pour le soutien à l’export de la Nouvelle-Calédonie, adopté en octobre 2017, définit la stratégie du gouvernement en faveur d’une plus grande projection internationale de ses acteurs économiques. Cette politique internationale contribue directement à l’émancipation institutionnelle de la Nouvelle-Calédonie.
Les investissements directs étrangers
La Nouvelle-Calédonie a observé une baisse des investissements directs étrangers due à la fin des transferts financiers du groupe minier GLENCORE vers sa filiale KNS lors de la construction de son usine. Cependant elle conserve la 3e place du pacifique insulaire en termes de destination d’investissement. Les institutions ont mis en place un cadre d’accueil favorisant les investissements étrangers, comprenant différents outils de soutien, dont la défiscalisation et les aides publiques.
Année | IDE (millions USD) |
---|---|
2011 | 1344.44 |
2012 | 2184.76 |
2013 | 1725.26 |
2014 | 1393.07 |
2015 | 1142.02 |
Moyenne | 1764.60 |
Les spécificités des relations commerciales
Par l’éloignement de la Nouvelle-Calédonie, son histoire et sa culture industrielle, les Calédoniens ont un esprit pionnier et entrepreneur. Les relations de confiance, la franchise et la parole donnée constituent des valeurs essentielles dans le monde économique local.
Les relations de travail au sein de l’entreprise sont marquées par le caractère multiculturel du Territoire, nécessitant le respect et la prise en compte des valeurs de chaque individu. Par ailleurs, l’accord de Nouméa prévoit de donner la priorité à l’emploi de citoyens calédoniens au sein des entreprises du pays.
Les étrangers sont en général étonnés par le caractère informel des relations de travail et par le franc-parler de leurs interlocuteurs. En effet, les Calédoniens sont connus pour être d’un naturel ouvert, direct et spontané dans leur parler, mais restent courtois même en cas de désaccord.
Environnement culturel
La culture et les traditions
Au-delà de ses paysages contrastés et de ses plages paradisiaques, la Nouvelle-Calédonie possède une richesse culturelle et humaine. La Nouvelle-Calédonie a été découverte en 1774 par le capitaine James Cook. Elle est devenue française en 1853, sous le Second Empire elle a été une colonie de peuplement où colons et condamnés se sont installés aux côtés des populations kanaks présentes depuis plus de trois millénaires dans l’archipel.
La culture et les traditions de la Nouvelle-Calédonie sont aussi intéressantes que diversifiées grâce à une histoire kanake millénaire et des vagues d’immigration en provenance de France, d’Asie et de Polynésie. La culture mélanésienne kanak est très attachée à la terre, avec ses rites et traditions, ses danses et ses cérémoniaux. Quant à la culture française, elle apporte modernité et art de vivre. Cette mixité culturelle encourage les métissages, sans pour autant dénaturer les traditions de chacun.
Le français est la langue officielle et la plus parlée en Nouvelle-Calédonie. Par le multiculturalisme du pays, d’autres langues sont aussi très fréquemment entendues dans la rue. Plus de 38 langues différentes sont parlées sur le Territoire dont 28 dialectes Kanak.
La gastronomie
La cuisine calédonienne est originale et variée. Elle est le fruit du mélange des cultures et a évolué au fil de l’histoire du Territoire. Elle est fortement influencée par d’autres cuisines, notamment asiatiques et océaniennes. Comme les français de Métropole, les Calédoniens sont très attachés à la bonne table. La mixité culturelle se retrouve dans les assiettes, rendant les goûts calédoniens très diversifiés.
La spécialité culinaire la plus populaire de Nouvelle-Calédonie est le bougna, le plat traditionnel kanak. Les ingrédients composant le plat (poisson ou viande blanche, ignames, taros, patates douces, bananes poingo) sont arrosés de lait de coco, enveloppés dans des feuilles de bananiers et cuits à l’étouffée dans un four à pierres chaudes creusé dans la terre pendant plusieurs heures.